Jeux vidéo : le nouvel eldorado des investisseurs.

Un marché en perpétuelle évolution

Ce n’est un secret pour personne, le jeu vidéo rétro est devenu en l’espace de quelques années un véritable marché à part entière. La ou la plupart des jeux d’occasion se revendaient pour quelques euros, les tendances et la nostalgie l’ont emporté sur la raison et ont fait véritablement flamber les prix.

Il y a encore de cela une dizaines années, les jeux rétro étaient vendus pour moins de 5 euros dans les enseignes spécialisées de type Cash Converter. Aujourd’hui, ces même jeux dépassent allègrement la centaine d’euros… et ceci est valable pour tous les supports !

Même les « oubliés » de l’histoire du jeu vidéo comme l’Amiga CD32, la Nuon ou encore la Jaguar ont vu leurs cotations littéralement exploser. Il y a d’ailleurs plusieurs phénomènes identifiables qui ont contribués a cette situation.

L’âge des joueurs

Le jeu vidéo s’étant véritablement démocratisé dans les années 80, nos chères petites têtes blondes ont désormais passé la quarantaine. Tout comme la génération 90 (et même 2000) la plupart des joueurs sont nostalgiques d’une époque : celle de l’insouciance. Ils aiment se remémorer les heures passées devant leurs consoles quand il étaient enfants. La différence, c’est qu’aujourd’hui, ils ont une situation professionnelle et peuvent acheter les jeux qui les ont fait rêver à l’époque et se payer une bonne partie de nostalgie.

La moyenne d’âge des joueurs à évolué et les collectionneurs retro ont en général plus de 30 ans. Mais c’est un cycle continue. Les générations se succèdent avec, chacune, leur période vidéoludique. Il n’est pas rare de voir quelqu’un qui était adolescent dans les années 2000 devenir collectionneur Playstation, la ou ceux des années 80 sont plus orientés consoles 8bits.

Les nouvelles générations sont aussi curieuses de ces « jeux aux pixels moches » mais dont l’intérêt vidéoludique « vintage » a un charme certain.

La découverte

Un collectionneur aime avant tout jouer. Le marché de l’occasion permet bien souvent a ces derniers de pouvoir se payer une machine qu’ils n’avaient pas les moyens de se procurer à l’époque. Ainsi, quelqu’un ayant eu une Master System étant petit, n’hésitera pas a investir également dans une NES a moindre prix. Le but est bien souvent de se remémorer les souvenirs des jeux auxquels il jouait chez son voisin, ou tout simplement ouvrir son catalogue de jeux a de nouvelles expériences inconnues.

Le résultat sera toujours le même : chercher l’émotion dans le jeu vidéo, peut importe la machine au final.

D’autres collectionneurs se passionnent parfois de « l’histoire » et de la technique qui entourent ces œuvres plutôt que des jeux eux-mêmes. Ceux-là deviennent, en quelque sorte, des archéologues numériques et recherchent a tout prix la pièce rare (et ce qui l’a conduite à le devenir).

Tous ces profils amènent les jeux vidéos physiques à devenir plus rares car, outre les ravages du temps, ils quittent de moins en moins les collections privées.

Les investisseurs

C’est une nouvelle catégorie de collectionneurs qui est apparue il y a une dizaine d’années. Ils sont un peu comme des conservateurs de musée qui vont dépenser leur argent dans des jeux (en général neufs sous blister) en espérant que ces derniers prennent de la valeur avec le temps. Ils conservent minutieusement leurs exemplaires en attendant la culbute. La plus-value est en général assez bonne (un jeu perd rarement de sa valeur) mais il faut être patient car cela demande des connaissances approfondies dans le domaine et des années de stockage. Un peu comme le vin ou le whisky, le jeu vidéo est devenu un secteur d’investissement très prisé. Les véritables passionnés sont parfois prêts a casser leur PEL pour obtenir le graal.

La destruction

C’est malheureusement beaucoup plus courant que ce que l’on croit. Nombre de jeux vidéos et de machines sont passées par la case destruction durant ces 30 dernières années (et il y en a encore chaque jours). Les nouvelles générations n’ayants pas forcement de connaissances a ce sujet et étant désireux de vider la maison du grand père le plus vite possible, ils passent parfois à côté d’une petite fortune. Après tout, on n’a que faire de ce vieil ordinateur qui traine dans son carton depuis 40 ans au grenier… Grossière erreur : c’était là que se cachait l’héritage ! Certaines pièces sont aujourd’hui introuvables et seuls quelques exemplaires subsistent dans le monde. L’on comprend seulement depuis quelques années que le patrimoine vidéoludique est aussi important que celui des arts.

La distribution numérique

C’est aujourd’hui le principal facteur de la montée des prix des jeux physiques. Chaque collectionneur veut préserver un exemplaire de son jeu dans ses étagères. N’être que le « locataire » de ce dernier ne les intéresse pas. La plupart des jeux actuels sont exclusifs au format numérique (Steam, Gamepass…), ce qui pose un sacré problème de conservation dans le temps lorsque le jeu est retiré du service. C’est d’ailleurs ce qui explique le succès de certaines entreprises comme Limited Run Games ou Red Art Games. En réintroduisant le format physique pour les jeux modernes, les collectionneurs ont répondu à l’appel et ont fait de ces sociétés de véritables success story.

La pandémie

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la pandémie de Covid a eu un véritable impact sur l’économie du jeu vidéo. Lors des premières phases de confinement, le marché qui était jusqu’alors assez stable (avec des augmentations progressives d’environ 5% a 10% par an) s’est alors envolé de plus de 20% à la hausse en seulement quelques mois. La raison était simple : les gens étaient enfermés chez eux, avaient du temps a tuer et voulaient revenir aux fondamentaux. La demande en jeux vidéo est devenu extrêmement importante dans le monde entier. Les sites d’occasion ont vu leurs stocks fondre comme neige au soleil et les prix on alors grimpés jusqu’à atteindre des records.

Et ce n’est pas terminé…

La nostalgie, la rareté des jeux, les effets de modes et tous les phénomènes expliqués ci-dessus auront eu raison d’un marché qui était à l’origine très accessible financièrement. Ajoutez à cela l’inflation et le fait que les collectionneurs aguerris ne vendent plus, vous comprenez alors pourquoi certains jeux s’échangent a des prix stratosphériques, et ce jusque dans les salles de ventes aux enchères comme Millon.

Game Collector s’est donné une mission de conseil auprès des vendeurs afin de les guider et les mettre en relation avec de véritables passionnés. Ainsi, nous évitons la spéculation générale et rendons accessible des centaines de jeux vidéos au prix le plus juste,